Grace Wheeler, celle qu’on n’oublie pas

Dans Les assassins
décembre 27, 2021

Grace Wheeler n’est pas un assassin comme les autres. Elle est double. Il y a d’abord la femme difficile à aimer, celle qui épouse un riche docteur pour son argent, diva capricieuse et ingrate, celle qui tue de sang-froid son vieux mari pour pouvoir financer une petite gloriole.

Et puis il y a la Grace vulnérable, star oubliée d’un monde sans pitié, à la carrière stoppée sans que cela soit sa faute et qui meurt petit à petit sans le savoir.

Car son mari lui cache sa condition, lui cache sa maladie incurable. A quoi joue-t-il ? Est-ce un jeu de domination pour lui faire payer son amour non partagé ? Est-ce pour la garder insouciante, profitant de la vie et d’un tour du monde sans avoir à penser à sa mort prochaine ?

Grace est plus difficile à classer, car il y a essentiellement deux personnages en jeu. La première est la diva pétulante qui tue son mari pour financer des illusions de grandeur, et dont les manières hautaines blessent son entourage. Cette Grâce est difficile à aimer. Le docteur Willis apparait dans les premières minutes affable, amoureux fou et sympathique. On regrette sa mort. Mais son portrait s’obscurcit à la fin de l’épisode en apprenant qu’il a caché la vérité à sa femme.

Le trio d’acteur – Janet Leigh, Jonh Payne (Ned DIamond), Sam Jaffe (Docteur Willis) – est formidable. La vulnérabilité de chacun se devine au détour d’une partition sans fausse note. La dernière scène où Grace se perd dans son film et se perd dans la réalité est un crève-cœur. La révélation de sa maladie retourne totalement le scénario et on se met à penser à tous les détails qui auraient dû nous chatouiller les petites cellules grises.

  • Dès le début de l’épisode, Grace a du mal à se souvenir des noms durant le trajet en limousine.
  • Elle oublie continuellement le nom de Columbo – même après avoir admis que c’est un nom inhabituel.
  • Elle ne sait pas quel jour de la semaine on est quand son coach vocal arrive pour une leçon.
  • Elle ne parvient pas à comprendre que Columbo croit qu’elle a commis le crime – pensant plutôt que sa présence chez elle est due à la « magie du show business ».
  • Sautes d’humeur, réactions excessives et comportement irrationnel en période de stress.
  • Inattention enfantines.
  • Elle ne voit aucune différence entre sa vie et celle du personnage Rosie de Walking My Baby back home.

Les scénaristes ont tissé un jeu de piste, une intrigue dans l’intrigue, des déductions qui ne sont pas clairement résolues par Columbo. Ce genre d’épisode où les auteurs ne prennent pas les spectateurs pour des idiots sont les meilleurs. Et cet épisode est l’un des chefs d’œuvres que la série a pu offrir.


Filmographie sélective de Janet Leigh

En 1952, le réalisateur George Sidney lui offre son premier grand rôle au cinéma dans le film de cape et d’épée Scaramouche, aux côtés de Stewart Granger et Eleanor Parker. Le film est un succès et lance véritablement sa carrière.

L’actrice tourne alors avec les plus grands acteurs hollywoodiens sous la direction de fameux réalisateurs. Elle commence avec James Stewart, avec qui elle joue dans le western L’Appât (1953) sous la direction d’Anthony Mann. La même année elle tourne avec son mari Tony Curtis dans Houdini le grand magicien de George Marshall, puis interprète le rôle principal féminin d’une nouvelle comédie musicale, Les Yeux de ma mie.

En 1954, elle joue dans quatre films. Elle est à l’affiche de Prince Vaillant inspirée de la bande dessinée éponyme, avec James Mason et Robert Wagner. À l’aise dans tous les registres, elle passe à la comédie avec C’est pas une vie, Jerry (avec Jerry Lewis et Dean Martin) avant de retrouver Tony Curtis pour le film d’aventure, Le Chevalier du roi. Cette même année, elle rompt son contrat avec la MGM et tourne de nouveau avec Roy Rowland dans le film policier Sur la trace du crime au côté de Robert Taylor. Richard Quine lui offre en 1955 l’un de ses rôles les plus importants avec le film musical Ma sœur est du tonnerre avec Jack Lemmon. Elle tourne également avec et sous la direction de Jack Webb un film méconnu : Pete Kelly’s Blues, dans lequel on entend également chanter Peggy Lee et Ella Fitzgerald. Elle y trouve un de ses meilleurs rôles, y exprimant sa fantaisie, son sens du swing, sa drôlerie ainsi que l’étendue de son registre dramatique et émotionnel. L’année suivante, où elle ne participe qu’à un seul film Safari (avec Victor Mature), naît sa première fille, Kelly.

Pour son retour au cinéma, elle affronte John Wayne dans Les espions s’amusent de Josef von Sternberg, joue dans Vacances à Paris (sous la direction de Blake Edwards) avec, pour la troisième fois, son époux Tony Curtis ; elle le retrouve encore, face à Kirk Douglas, dans l’épopée Les Vikings. En 1958, elle retrouve les chemins des studios et se fait diriger par Orson Welles dans le film policier La Soif du mal au côté de Charlton Heston, où son personnage se fait violer. Elle collabore une dernière fois avec Tony Curtis pour la comédie Qui était donc cette dame ? de George Sidney.
1960 est l’année de la consécration. Alfred Hitchcock, « le maître du suspense », la contacte et l’engage pour qu’elle interprète, dans Psychose, le rôle de Marion Crane, jeune femme au destin tragique qui meurt poignardée alors qu’elle prend une douche. Les quarante-cinq secondes que dure la scène culte de la douche suffisent à lui rapporter le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle et une nomination à l’Oscar. Dans ses différentes interviews, l’actrice avoue avoir été en état de choc lorsqu’elle vit le film. Depuis, elle ne peut plus prendre de douche.
Les producteurs furent scandalisés d’abord à l’idée que Hitchcock tue une star commerciale de cette importance, aussi vite surtout, et de cette façon. L’énorme succès du film les a rassurés, et Psychose a créé un genre.

Mais ce succès est contrecarré par la mort de son père et son divorce avec Tony Curtis. La crise qui commence à ébranler les grands studios contribue également au déclin de sa carrière. Après avoir eu pour partenaire le chanteur Frank Sinatra pour le thriller Un crime dans la tête, et joué une nouvelle fois sous la direction de George Sidney dans le musical Bye Bye Birdie, elle retrouve Jerry Lewis pour Trois sur un sofa et tourne avec Paul Newman et Lauren Bacall dans le film noir nostalgique Détective privé, qui peut être considéré comme son dernier grand rôle au cinéma.
Source : Wikipédia

Filmographie sélective de John Payne
  • 1936 : Dodsworth de William Wyler : Harry McKee
  • 1947 : Le Miracle sur la 34e rue (Miracle on 34th street) de George Seaton : Fred Gailey
  • 1968 : They Ran for Their Lives de John Payne et Oliver Drake : Bob Martin
  • 1975 : Columbo (série télévisée) : Ned Diamond

Source : Wikipédia

Filmographie sélective de Sam Jaffe

Dans les années 1950, il fut une des victimes du maccarthysme et inscrit sur la liste noire du cinéma.

  • 1934 : L’Impératrice rouge (The Scarlet Empress) de Josef von Sternberg : le Grand Duc Pierre
  • 1951 : Le Jour où la Terre s’arrêta (The Day the Earth Stood Still) de Robert Wise : le professeur Jacob Barnhardt
  • 1980 : La croisière s’amuse (The Love Boat) (série) : le professeur Weber

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